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Les États-Unis vont-ils réussir à "neutraliser" le bouclier dissuasif iranien?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un membre du Corps des gardiens de la Révolution islamique lors d'une parade militaire. ©Reuters

L'Iran a-t-il été piégé par Israël? Certains commentateurs qui commentent les explosions survenues le long du mois d'août en Irak ou l'attaque qui a visé un convoi des Hachd sur les frontières syriennes ou encore la double infiltration de drone kamikaze israélien à Dahiya sud, croient voir dans tous ces actes d'agression, un plan américain exécuté par Israël, un plan visant à "neutraliser" l'Iran sur son propre terrain. Ces analystes affirment surtout que le moment a été choisi de façon à ce que l'Iran ne puisse répondre à une vaste échelle. Le site américain DeepState spécialisé dans les affaires sécuritaires va plus loin : "Le fait de frapper les Hachd revient à nuire au bouclier dissuasif de l'Iran. Au fait, il s'agit du principal obstacle qui empêche les Américains, les Israéliens et les Saoudiens de s'en prendre directement à l'Iran. Les paramilitaires irakiens ont été armés de missiles de courte et de moyenne portée qui leur permettent de prendre pour cible Riyad et Tel-Aviv. Le fait de s'en prendre à leurs stocks d'armes vise à les dépouiller de cette capacité."

Et le site de poursuivre : " Or, ce plan qui a connu cette semaine son apogée quand Israël a envoyé ses drones à l'assaut du Hezbollah puis a insiste sur sa volonté à en découdre avec le Liban malgré les menaces du chef du mouvement libanais, a du plombe dans l'aile. Pourquoi? Au fait, Israël peut détruire un, deux ou même une centaine d’entrepôts de missiles des pro-iraniens, mais ce ne sont toujours que quelques entrepôts sur mille. La volonté de Tel-Aviv d'empêcher l'axe anti-US de bâtir son arsenal et sa capacité militaires ne fait pas de doute. Sauf que les livraisons iraniennes parviennent à l’ennemi d’Israël malgré des centaines d’attaques déjà réalisées et des centaines d'autres à venir. Et il y a plus : en lançant Israël à l'assaut du Liban et de l'Irak, les Américains risquent gros puisqu'ils fournissent à leurs pires ennemis un justificatif bien solide pour riposter. D'ores et déjà, le ton des militaires en Iran commence à changer, ces derniers évoquant très clairement l’option "offensif" qui pourrait remplacer à l'option défensif". 

Le site se réfère ensuite aux propos du porte-parole des forces armées de la RII, le général de brigade Abolfazl Chekartchi lequel a souligné mardi 27 août que « les ennemis ne sont pas en mesure de faire face à l’Iran ».

« Au cours de la guerre imposée par Saddam à l'Iran, nous n’avons pas cédé un millimètre de notre terre sacrée, et aujourd’hui, non plus, l'Iran, devenu un modèle réussi à suivre par les peuples de la région, aussi bien au Yémen, en Irak qu'en Syrie, ne cédera pas. Aujourd’hui, l'Iran est passé du défensif à l’offensif et malgré les sanctions et les complots, la Révolution islamique est en net progrès de façon à susciter admiration et respect », a affirmé le général de brigade Chekartchi.

Le haut porte-parole des forces armées de la RII, le général de brigade Abolfazl Shekarchi. ©IRNA

Le général iranien dit ne pas croire qu'une quelconque puissance étrangère puisse ose agresser l'Iran et il a raison. 

Tout au long de l'été, les États-Unis ont tenté la politique de pression maximale face à l'Iran sur le plan économique mais aussi militaire : dans les mers Washington a tenté de couper le flux du pétrole iranien en se faisant aider par la Grande Bretagne sans que cette option puisse aboutir à un résultat autre que la capitulation de Londres dans l'affaire Garce 1. À l'heure qu'il est, les États-Unis peinent toujours à créer une coalition de guerre maritime puisque même les Anglo-saxones qui ont présents à l'esprit l'arraisonnement de Steno Imepro (toujours au mains de l'Iran) ont peur de s’engager militairement. Ils pensent surtout au refus US de venger la destruction de son drone RQ-4. Et sur le plan politique, les États-Unis en sont à quémander le dialogue avec l'Iran qui décline toute offre. Alors croire qu'Israël est capable de changer la donne en envoyant quelques drones par ci par là ou en frappant le Liban ou l'Iran, est une terrible illusion. La vérité est que les Iraniens avancent lentement et surement. Le nouveau jeu US qui implique à fond Israël leur permet de justifier aux yeux de la communauté internationale le coup de grâce qu'ils s'apprêtent à porter à Israël. Le belliciste innée de Netanyahu leur facilite la chose". Le général Chekartchi a raison quand il dit : « Aujourd’hui, la Révolution islamique est bien puissante et elle a su déraciner et détruire l’ordre de l’hégémonie. Le fait que le secrétaire général du Hezbollah libanais puisse, par un seul discours, contraindre l’armée du régime sioniste à rester en état d’alerte pendant 100 jours est dû aux pensées émanant de la Révolution islamique. » 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV